Magic Music Class
Bienvenue sur ce site qui proposera mes cours en ligne afin que les élèves puissent facilement y avoir accès et ainsi rattraper ou prolonger le cours vu en classe.
Musique et société de consommation
La musique peut elle dénoncer la société de consommation ou influencer nos choix ?
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son coeur
Aujourd'hui, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
Ah? Gudule!
Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pell' à gâteaux
Une tourniquette
Pour fair' la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux
Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Aujourd'hui, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: rentre chez ta mère
Et l'on se garde tout
(Ah! Gudule)
REMARQUES A l'écoute de cet extrait : Bien que ce morceau soit une "complainte", il est joué avec un caractère plutôt humoristique et dansant.
Il est chanté par un homme qui sur certains mots a une voix presque lyrique d'opérette. Il est accompagné par un petit orchestre de jazz.
Cette chanson évoque le fait que pour séduire une femme, il suffirait alors de lui acheter tout un tas d'objets inutiles.
La complainte du Progrès est une critique très drôle de la société de consommation.
Entre 1946 et 1975 en France, au lendemain de la seconde guerre mondiale, cette période s'appelle les "Trente Glorieuses". La croissance économique repart après la guerre et les conditions de vie s'améliorent. Boris Vian critique aussi le fait que durant cette période les gens achètent tout et n'importe quoi.
EN QUOI CETTE PUBLICITE POUR MOULINEX ILLUSTRE CETTE CHANSON ?
QUELLE EST LA PLACE DE LA FEMME DANS CETTE SOCIETE ?
QUEL EST LE RÔLE DE L'HOMME SELON CETTE PUBLICITE ?
QUELLE EST LA DEVISE DE LA MARQUE ?
Analyse du morceau
Cette chanson est une Complainte , c'est donc un thème normalement triste et nostalgique.
Elle évoque la difficulté des relations amoureuses, et la différence entre "autrefois" et "maintenant". Pourtant elle évoque le progrès qui lui est une notion positive.
Il y a donc une opposition dans le titre, un oxymore, entre la complainte et le progrès.
On retrouve cela dans la musique qui n'a rien d'une complainte mais qui est accompagné par un rythme de Bossa Nova.
Il traduit avec humour la peur du changement, le fait que l'accumulation d'objets remplace les sentiments amoureux.
Cette accumulation se traduit dans le texte par les noms stupides des objets, montrant leur inutilité. Et dans la musique chaque objet est chanté avec une voix très neutre et la même mélodie, pour renforcer la répétition.
Certains mots "tourniquette", vinaigrette" sont chantés avec une voix d'opérette, pour renforcer le côté faussement tragique de la situation.
C'est un style de musique qui vient du Brésil, et qui mêle le jazz et la musique de danse. C'est donc une musique plutôt dansante, au tempo souvent modéré.
C'est une chanson dont le sujet est souvent tragique.
Dans un orchestre de jazz, les instruments qui jouent la mélodie (flûte, trompette, clarinette, saxophone) forment la SECTION MÉLODIQUE, tandis que les instruments qui jouent l’accompagnement ( batterie, piano, contrebasse) forme la SECTION RYTHMIQUE
J'apprends je me souviens
Une Bossa nova :
Une complainte :
Orchestre de jazz :
Histoire des arts
Dans la peinture ou la sculpture, d'autres artistes dénoncent la société de consommation.
Ici le sculpteur DUANE HANSON a réalisé cette culture hyperréaliste, appelée Supermarket Lady
Ecoute 2 : "les temps modernes" (1936) de Charlie Chaplin
Charlie CHAPLIN est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur britannique. Il est aussi compositeur dans certains de ses films.
Les temps modernes est une satire cinématographique. Chaplin, préoccupé par les problèmes économiques de son époque (krach boursier de 1929, montée du chômage) y fait une critique acerbe du travail à la chaîne, du machinisme, de l’obsession du temps et du rendement qui caractérise l’industrie de son époque, directement liés à la consommation de masse qui exige une production toujours plus efficace.